top of page

LA CLINIQUE

(1er volet)

 

Introduction

Quatre éditions du premier volet se sont succédés et aucun ne s’est déroulé de la même manière. Aussi, j’ai dû faire un choix au milieu de toutes ces possibilités. Le cœur de l’histoire n’est pas perturbé au point que certains ne reconnaissent pas ce qu’ils ont vécu, je vous rassure.

Second point : ne sont ici rassemblés que les éléments connus par les cornaliens.

I – L’équipe médicale

                Si, officiellement, c’est bien le docteur Elisabeth Montier qui dirige la Clinique, officieusement, sa situation est bien moins simple. Car si, d’un point de vue des recherches et études médicales faites sur les patients, c’est bien elle qui dirige, pour tout ce qui concerne la sécurité et le devenir de la Clinique, il n’en est rien. Au sein de son équipe se trouvent deux personnes qui se font passer pour des aides-soignants mais qui sont en réalité des commandos d’infanterie très expérimentés. Ce sont eux qui donnent le ton et ce n’est pas pour plaire à la vraie équipe médicale.

                Rappelons que le docteur Monthier, ainsi que ses trois aides, sont avant tout là pour comprendre ce qui est arrivé à ces patients. S’il faut prendre un peu de leur sang, de leur chair pour faire toutes les analyses, ce n’est pas le problème. Par contre, il est hors de question de leur faire du mal. A ses côtés, le docteur Monthier peut compter sur Joséphine Cambret, spécialiste en support psychologique aux anciens combattants, le docteur Antoine Burthin, spécialiste en traumas physique post conflits, et le docteur Louis Jouffret. Ce dernier, quoi que plus distant et pragmatique, n’a pas envie de voir les patients mourir, de sa main comme d’une autre. Ensemble, ils forment un corps médical soudé, mais qui continue à avoir peur de ses patients comme des réactions des deux aides-soignants.

                Les deux aides-soignants sont le lieutenant Gregory Mantinet et le capitaine Thomas Notanvelet, deux experts en missions complexes. Leur mission est simple et ne comporte que deux objectifs : faire en sorte que l’équipe du docteur Monthier puisse avancer dans ses recherches, et si cela ne va pas, ou si jamais les patients se révèlent plus dangereux qu’il n’y parait, les éliminer tous et exfiltrer l’équipe médicale.

                Voici pourquoi, avant même la date fatidique du 23 janvier 1946, la situation était tendue entre les différents protagonistes de la clinique.

 

 

II – La menace

                Lors de la bataille de Berlin, entre cornaliens et Shatten soldats, tout ces derniers ont été éliminés jusqu’au dernier. Le fait de piéger le bâtiment et de le faire sauter intégralement pour ne laisser rien d’autre que des cendres finit alors le tableau. Mais les Shatten soldats qui sont là ne sont pas les derniers, ce sont les martyrs de la cause. Un nouveau chef s’est dressé au milieu des shatten Soldats et il rêve d’un nouveau reich. Pour lui, la bataille de Berlin ne vaut pas d’être effectuée avec tous les effectifs. La victoire n’est pas acquise et c’est alors un très gros risque. Il décide de démonter la machine, de prendre ses meilleurs éléments les plus fidèles pour partir. Ainsi, la victoire de Berlin n’est rien d’autre qu’une bataille de perdue pour ce chef, pas la guerre.

Personne ne sait comment il a pu faire pour réorganiser ses troupes, mais le fait est qu’il y arrive en fin d’année 1945. Mais avant de se lancer à la conquête de son Reich, il veut éliminer ceux qui, par le passé, l’ont poussé à la défaite, à savoir les cornaliens. Après de longues recherches et la réactivation d’un réseau d’espionnage dormant, il réussit à trouver où se trouvent les cornaliens, notamment en repérant le camion qui, régulièrement, transporte des caisses de médicaments très particuliers dans un lieu perdu dans les Alpes. Un repérage du terrain lui confirme alors que ses ennemis jurés sont là. Il décide donc de profiter de leur faiblesse, réunit ses troupes et entreprend d’aller raser cette clinique et de tuer tous ceux qui s’y trouvent. En préambule, en guise d’avertissement, comme si cela pouvait prévenir de son arrivée, il détruit le camion de médicament qui se dirige vers la clinique.

III / Le plan de sauvetage

                Mais les Shatten Soldats ne sont pas les seuls qui cherchent et trouvent les cornaliens. S’ils ont dû prendre un peu de distance pour ne pas se faire arrêter par leur propre gouvernement, Joelle, Charles et Raphaël sont toujours actifs. Ils sont conscients qu’un nouvel ennemi se dresse car leurs réseaux sont bien plus efficaces et leurs pouvoirs bien réels. Mais parce qu’ils doivent rester discrets, leur action est retardée. Aussi, lorsque le camion de médicaments se retrouve dans le fossé, ils sont seulement aux abords de la clinique.

                Le problème reste tout entier pour eux. Les cornaliens sont, à la base, tous des résistants ayant beaucoup sacrifié de leurs vies personnelles pour se donner à la lutte contre l’ennemi nazi. Leurs espoirs étaient simples : vaincre pour redevenir de simples citoyens, vivre des vies normales. Mais aujourd’hui, le combat n’est clairement pas fini et un ennemi se dresse à nouveau. Les trois compères, tout comme Marc, se demandent alors s’ils sont toujours prêts pour se relancer dans une guerre secrète où ils se retrouveront en lutte contre les shatten soldats, mais également pourchassés par leur propre pays. Dans l’incertitude, ils décident de monter un plan de sauvetage qui leur permettra d’avoir réponses à leurs questions.

                Les quatre compères arrivent le vendredi soir à portée de la Clinique. Le plan est le suivant : provoquer une gigantesque illusion dans la nuit via le pouvoir de Joelle, une illusion qui fera vivre la journée du samedi aux cornaliens, avec le retour progressif de leurs mémoires et de leurs capacités. Ensuite, dans la nuit, envoyer une vision de Charles et Raphaël dans l’illusion pour les déstabiliser et leur poser la question directement : sont-ils partants pour reprendre la lutte ou souhaitent-ils juste tout arrêter et vivre une vie de « civils ordinaires ». La finalité est la même, car quelle que soit la réponse, une voie de sortie leur sera proposée pour qu’ils évitent de mourir dans l’assaut prochain des shatten soldats. Mais les quatre compères ont réellement besoin de savoir si oui ou non ils peuvent compter sur les cornaliens, car eux, vont continuer à se battre.

 

IV – La nature de l’illusion

                Joelle de Montferry est une femme pleine d’imagination et très vive d’esprit. Sa capacité d’illusion s’en ressent largement. Lorsqu’elle s’insinue dans les esprits des cornaliens endormis, elle connait leurs passés et compte s’en servir. Mais avant tout, cette illusion est sous la marque d’un pragmatisme violent. Elle ne compta pas jouer dans la dentelle.

                Lorsque l’illusion commence, tous les cornaliens ont l’impression de se réveiller normalement. L’absence de médicament commence à relâcher leurs mémoires qui, très régulièrement, se réveillent. L’absence des psychotropes qui annulent leurs facultés de penser les ramènent doucement à une réalité qu’ils ont connus. Des frères et des sœurs se retrouvent, des amis, des amants, se redécouvrent. Mais si pour eux c’est une bonne surprise, pour l’équipe médicale et les deux militaires qui sont en son sein, ce n’en n’est vraiment pas une. S’en suit alors une montée en pression entre les trois groupes. D’un côté, les cornaliens qui se retrouvent, qui se souviennent, et qui se demandent de plus en plus quelle est la nature des bracelets noirs qu’ils portent tous. D’autre part, les médecins, qui observent paniqués des patients qu’ils ne contrôlent plus. Et pour finir, des militaires qui hésitent de moins en moins à passer en phase deux, à savoir une action armée pour éliminer toute menace et sauver les médecins.

                Lorsque les cornaliens ont retrouvé une certaine lucidité et que la nuit tombe, Joëlle fait intervenir des shatten soldats. Elle imagine les pires pouvoirs, les pires scènes pour choquer les cornaliens et observer leurs réactions. Les morts s’enchainent dans l’équipe médicale, les militaires s’énervent, tentent de prendre le contrôle, mais un mort survient dans leur camp également. La nuit totale venue, alors que les cornaliens se cloitre pour se protéger, Joëlle imagine un chef shatten soldat qui vient les sermonner et leur annoncer la prochaine guerre à venir. La panique commence à s’installer, mais au milieu de la nuit, tous les éléments sont en possession des cornaliens, leurs passés comme leurs pouvoirs, pour ceux qui ont ôté leurs bracelets d’obsidienne (cette matière neutralisant complètement les capacités gagnées via la Machine).  A ce moment, Charles et Raphaël sont intégrés à l’illusion et vont semer le trouble en demandant aux cornaliens ce qu’ils comptent faire. Charles leur explique tranquillement que s’ils luttent, ils devront le faire dans le plus grand secret et en fuyant le gouvernement français. Mais s’ils décident de se retirer du conflit, ils le pourront sans problème.

                Quelle que soit la réponse, au final, l’illusion se termine avec l’arrivée du jour où, invariablement, tous s’endorment. Le lendemain (pour eux), une nouvelle journée commence, mais cette fois-ci, dans la réalité : ils revivent la même journée. L’illusion a réveillé leurs esprits mais ils portent toujours leurs bracelets. L’équipe médicale est rapidement neutralisée et les deux militaires sont tués dans les combats. Joëlle, Charles, Raphaël et Marc se montrent et viennent chercher la réponse à leur question. Après de courts débats, une très grande majorité des cornaliens décident de reprendre le combat et de suivre les quatre compères. Pour ceux qui ne le souhaitent pas, une voiture les attend pour qu’ils aillent où ils veuillent.

                Les anciennes unités décident de se replier vers des points de ralliement connus d’eux seuls et un lieu de rencontre est défini, avec un rendez-vous à deux semaines. Tous s’appuient sur le réseau de Joëlle et Charles pour s’échapper et se reconstruire, pour reprendre la lutte.

bottom of page