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LA GENESE
(Avant le 1er volet)

Introduction

Tous les événements concernant cette guerre secrète ne sont pas connus, pour différentes raisons. Soit les belligérants ne se sont pas manifestés ou n’ont pas témoigné, soit ils ne sont plus vivants pour en parler. Mais quoi de plus normal, dans une guerre secrète, que de ne pas tout savoir ?

Voici donc les informations qui sont actuellement en possession d’une partie des acteurs, nommés les cornaliens. Ce ne sont là que les informations réunies d’un côté de la guerre. Le reste sera dévoilé plus tard, ou pas du tout.

I – L’autre monde

                Dans les années 20, Marc Langlet, jeune scientifique passionné d’ésotérisme décide de s’isoler dans les Alpes françaises. Profitant de revenus confortables doublés d’un héritage familial, il se lance dans des recherches visant à lier la science à l’onirique. Bien sûr, tous ses pairs le désignent comme un fou et l’ignorent totalement. Seul, Marc déploie toutes ses compétences dans le seul but de trouver un « ailleurs » qu’il retrouve dans ses lectures fantastiques, notamment chez Edgar Allan Poe. C’est aux alentours de 1929 qu’il finit par découvrir quelque chose. Au début, il ne sait pas ce qu’il a trouvé, mais il s’agit, selon sa première analyse, d’une autre dimension. Mais ses recherches doivent se teindre de patience car l’énergie qu’il découvre dans cet autre monde est très agressive pour l’être humain. Sans être capable de la décrire ou même de l’analyser, par le biais d’expériences faites sur des rongeurs, il se rend compte de la nocivité de ce qui sort de cet autre monde.

Au début des années 30, il découvre comment extraire cette énergie dans le monde des humains et par quel moyen la filtrer. Passionné par la connaissance des pierres semi-précieuses et leurs capacités, à l’aube de la lithothérapie, il retient une pierre parmi d’autres qui puisse filtrer l’énergie nocive et en retirer l’agressivité : la cornaline. Il se lance alors dans la conception d’une machine capable de prendre cette énergie, de la filtrer et de l’injecter… dans un corps humain. Bien sûr, il ne sait pas qui pourrait bien se porter volontaire pour une telle expérience. Lorsqu’il revient à la réalité, sortant de ses schémas et de son atelier, la bataille de France est perdue et la nation est occupée par les nazis. Marc Langlet se rend alors compte de la puissance des allemands et se demande s’il est le seul à détenir le secret de l’autre monde. Dans l’urgence, il conçoit des sondes qu’il envoie à la surface de l’autre monde. Il doit s’y reprendre à plusieurs fois, car le niveau de résistance requis est très élevé, mais finalement il y parvient. Bien sûr, les informations qu’il récupère sont très erratiques et complexes à analyser, mais il espère qu’elles pourront lui permettre de détecter si d’autres mouvements, identiques à ceux qu’il produit en fouillant l’autre monde, se réalisent. Mais cela n’est pas suffisant. Il se rend compte que seul, il ne peut rien faire. Il part alors en quête d’alliés.

II – Les trois Piliers

                Marc Langlet n’est pas quelqu’un de très social. La dernière soirée à laquelle il a assisté date de cinq ans et ses relations avec le reste de l’humanité sont très sporadiques et uniquement motivées par la nécessité. Mais au milieu des quelques personnes qu’il a pu rencontrer, et avec lesquelles il a sympathisé, se trouve un jeune officier d’infanterie nommé Raphaël Jermont. Il retrouve ses coordonnées et reprend contact avec lui. Le caractère fougueux et assez imprévisible de l’officier inquiète un peu Marc, mais il reste encore son meilleur choix. Il amène Raphaël dans sa maison, devant la Machine, et lui explique tout. Non seulement Raphaël ne le prend pas pour un fou, mais il est très excité à l’idée de voir ce que cela peut donner. Après de longues discussions et une tonne d’arguments, l’officier réussit à convaincre le scientifique qu’il est un excellent sujet de test. Il se soumet donc à la Machine et est exposé à l’énergie de l’Autre monde, filtrée par la cornaline. L’expérience est tellement fascinante que Marc en oublie le temps et laisse l’officier un peu trop exposé. Cette erreur, quoi que peu prévisible, permettra à Marc de régler sa machine et ainsi d’optimiser le temps d’exposition aux énergies. Lorsqu’il sort de la Machine, Raphaël ne ressent rien de particulier, mais un très court temps plus tard, c’est la découverte. Non seulement le corps du jeune officier a été renforcé, le rendant beaucoup plus résistant aux agressions extérieures, mais il développe également une capacité de téléportation. Si Marc est abasourdi et décontenancé, Raphaël est surexcité et propose de mettre la découverte de Marc au service de la France, car le combat continue de l’intérieur comme à l’extérieur et une telle arme pourrait être d’un grand secours. Mais le scientifique n’est pas convaincu de cette démarche. Pour lui, il s’agit de jouer avec un feu destructeur et incontrôlable.

                C’est en fin 1941 qu’il change d’avis. Les sondes qu’il a envoyées dans l’autre monde lui signale que quelqu’un puise dans l’énergie de cette dimension. Laissant ses sondes se faire emporter, il réussit à localiser l’endroit précis d’où vient cette manifestation : Berlin. Tout bascule car alors, Marc a la quasi-certitude que les nazis possèdent un moyen de puiser l’énergie de l’Autre Monde et de s’en servir, sans nul doute pour faire basculer la guerre. Sa décision est prise, il faut créer des êtres dotés des mêmes capacités de Raphaël pour qu’ils rejoignent le combat et équilibrent les forces en présence. Il accepte de laisser faire Raphaël, qui connait du monde au sein de la résistance.

                Ainsi, début 1942, arrivent aux côtés de Marc deux personnes très particulières. Tout d’abord Joelle de Montferry. Espionne, femme dotée d’un réseau de connaissances et d’agents très importants, elle s’est toujours refusée à faire partie des services secrets français, ce qui lui a valu les foudres de ceux-ci, mais qui, une fois la guerre perdue par la France, lui a permis de sauver la plus grande partie de son réseau sans être directement inquiétée par les nazis. Ensuite vint Charles Escadour. Membre de l’état-major français, général spécialisé en infanterie ayant traversé les deux guerres, il est un excellent stratège et un chef né. Il possède également un grand réseau de connaissances directement liés à la résistance française.

Lorsque Marc leur explique sa Machine et l’Autre monde, ils n’y croient pas. Mais lorsque Raphaël se téléporte sous leurs yeux, ils ne peuvent qu’admettre que ces histoires de pouvoirs sont vraies. Ils décident de passer également par la Machine, mais le résultat est surprenant. S’ils acquièrent une grande résistance, comme Raphaël, ils se découvrent d’autres capacités. Charles se rend compte qu’il est capable de résister à tout, alors que Joelle se voit capable de projeter des illusions dans les esprits des gens. Ensemble, ils décident de partir en quête de volontaires pour monter des unités spéciales, dites de « cornaliens ».

III / La lutte contre les Shatten Soldats

                Durant le conflit à venir, plusieurs événements provoqueront la création d’unités de cornaliens. Toutes eurent une très grande importance dans la résolution de la guerre.

                Lorsqu’en septembre 1942, les premiers volontaires sont réunis, il faut décider où les envoyer. C’est alors que les sondes de Marc amènent une vision claire de l’ennemi. Car s’il existe des cornaliens, il apparait certain que les allemands ont, eux aussi, décidé de créer des unités de combat pour appuyer les troupes classiques. La destination de cette première unité nazie devient claire lorsque Charles analyse les données de Marc en les complétant avec les informations de Joelle. La première cible semble être Stalingrad, afin de faciliter le passage de la Volga et ainsi d’atteindre les ressources pétrolières et minérales au sud-est. Dans les deux mois qui suivent, est créée l’unité Horizon, qui a alors pour but de rééquilibrer le conflit dans la ville russe, avec pour principale mission de neutraliser les Shattens Soldats.

                Lorsque les Alliés débarquent en novembre 1942 au Maroc et provoquent l’affolement chez les nazis, ce front est identifié comme sensible. Il conduit Marc et ses alliés à créer une autre unité. Ainsi nait Ares, unité ayant pour but de suivre le front en nord Afrique et de neutraliser toute ingérence des Shatten Soldats.

                Dans le même temps, deux autres unités sont créées. La première, Damoclès, aura pour but de semer le trouble en Allemagne, chez l’ennemi, et de bousculer suffisamment les maîtres des Shatten Soldats pour que, peut-être, ils fassent des erreurs et permettent de les localiser, voire de les éliminer. La seconde, Bastion, a pour but d’épauler les mouvements de résistance français. Ceux-ci sont très actifs mais pas encore unis. Les services secrets de De Gaulle cherchent à en faire une vraie force, et pour cela il est nécessaire de la protéger de l’action des Shatten Soldats.

                Début 1943, alors que les russes prennent enfin le dessus et repoussent petit à petit les allemands, il devient clair que le front nord-est est un autre endroit à surveiller. L’obstination des nazis ne pouvant provoquer qu’une augmentation de la violence sur les champs de bataille, la présence de Shatten Soldats sur place est plus que suspectée. Ainsi nait l’unité Boréal, chargée de rejoindre le front nord-est et de repousser toute menace paranormale.

                Pour finir, au milieu de 1943, il devient évident qu’un débarquement des Alliés en France est à venir. Aussi, afin de faciliter la mise en place de ce débarquement en complément des mouvements de résistance, mais aussi pour semer des leurres pour que les nazis ne sachent pas où il pourra se dérouler, une dernière unité est mise en place, Jéricho. Elle a pour but de mener des actions de sabotage et, le jour venu, d’appuyer les forces de débarquement en menant des actions à l’arrière des troupes allemandes.

                Finalement, l’action menée contre les Shatten Soldats put être menée à bien. Que ce soit de l’est ou du sud, les unités purent se mêler aux unités régulières de manière à agir contre cette engeance. Finalement, toutes les unités atteignirent leurs objectifs. Finalement, la dernière bataille eu lieu à Berlin, dans le bâtiment accueillant les nazis et les derniers Shatten Soldats. Les combats furent épiques mais la victoire revint finalement aux cornaliens. L’évacuation de Berlin se fit avant que les troupes russes ne dévastent une partie de la ville. Tous se retrouvèrent plus au sud, dans un lieu à peu près tranquille. Là, ils reçurent confirmation que la guerre était terminée et qu’ils pouvaient rentrer en France. Un point de rendez-vous fut fixé et, équipé de véhicules civiles, en passant par les Alpes, ils réussirent à rejoindre ce qui devait être la fin de leur combat.

IV – La guerre dans la guerre & La capture

                Durant toutes ces années, pendant que les unités cornaliennes étaient au combat contre les Shatten Soldats, leurs alliés menaient une autre guerre. Par un biais encore inconnu, dans l’année 1944, l’existence de la Machine, de Marc Langlet, de ses alliés et des fabuleuses capacités de ceux qui étaient passés par la Machine ne furent plus un secret pour les services secrets de De Gaulle. Bousculé entre la guerre en cours et ces informations hors du commun, une partie des services secrets, inconnue des cornaliens, se mit en quête d’en savoir plus. Joelle de Montferry et Charles Escadour furent rapidement identifiés comme les décideurs de ce petit groupe et désignés comme personnes à interroger avant toute chose. A partir de ce moment, une guerre de renseignements se mit en place. Au début, Marc, Raphael, Joelle et Charles ne furent pas trop inquiétés, car la France était encore occupée. Mais à partir de juillet 1944, un mois après le débarquement, tout changea. Pendant que les troupes régulières se battaient pour repousser les nazis, d’autres troupes, bien moins officielles, se mettaient en chasse de ceux qui détenaient les secrets des cornaliens. Il fallut des ruses et l’usage de leurs pouvoirs pour qu’ils puissent rester loin des griffes de leurs pourchasseurs, mais avec la libération de la France, les moyens devenaient plus importants et pour les cornaliens, les lieux de dissimulation de moins en moins grands. En 1945, sans que les contacts de Joelle ou de Charles le prédisent, une attaque fut lancée sur l’une des planques de Marc, qui fut capturé. Heureusement, la précieuse machine avait été démontée et déménagée peu avant. Ce fut Raphael Jermont et son incroyable capacité de téléportation qui purent sortir Marc de sa geôle. Mais l’avertissement avait laissé des traces et la confiance de Joelle et Charles, « vieux briscards » dans leurs domaines, fut ébréchée. Ils décidèrent donc de prendre moins de risques et de se focaliser sur le retour de leurs unités.

                Mais une fois de plus, tout alla beaucoup plus vite que prévu. Quelqu’un avait réussi à récupérer leurs codes de communication et avait lancé un appel et défini un lieu de rendez-vous en France. La pression était tellement forte que ni Joelle ni Charles ne purent agir, faire jouer leurs réseaux pour essayer de sauver la situation. Lorsque les cornaliens arrivèrent au lieu de rendez-vous, ce n’étaient pas les gens de Joelle qui les accueillirent mais des soldats hyper entrainés. Ils furent neutralisés à grands renforts d’armes non mortelles, puis complètement mis hors d’état de nuire avec des bracelets d’obsidienne (voir plus loin). Certains membres du réseau de Charles et Joelle tentèrent de les sauver, mais ils furent capturés ou tués.

V – La Clinique Camille de Lellis

                Celui qui était à la tête de ces soldats qui avaient capturé les cornaliens, un certain J.M.C., avait alors un objectif très précis : étudier les cornaliens, déterminer d’où venaient ces extraordinaires capacités, mettre de la logique dans ces notions de « super pouvoirs » et savoir si oui ou non, cela pouvait être utile à la France. La survie de ces cobayes n’avait aucune importance si les résultats étaient probants. Afin de prendre le temps d’analyser toutes ces informations et de le faire sans être vu ou entendu, une bâtisse fut récupérée et transformée en clinique, officiellement dédiée à la guérison des traumatismes des anciens combattants.

                Le dénommé J.M.C. recruta un médecin de terrain, Elisabeth Montier, à qui il expliqua le but de cette clinique, mais en lui cachant la rudesse du traitement des dits patients. Elle accepta, d’abord pour découvrir d’un point de vue médical ce qui se tramait, mais aussi pour aider ces pauvres gens. Ancien médecin de campagne, le docteur Cambret voulait avant tout le bien de ces « cobayes ». Elle recruta ensuite trois autres docteurs de sa connaissance et dont elle savait le dévouement pour la science, mais la science pour le bienêtre de l’homme. A sa grande surprise, deux personnes furent ajoutées de force à cette équipe. Il s’agissait de deux soldats rompus au combat, ayant combattu pour la France avec rage. Ils devaient assister le docteur, mais aussi veiller à ce que tout se passe bien, dans le sens de J.M.C..

                Lorsque les cornaliens arrivèrent, le docteur Montier constata qu’ils portaient tous des bracelets d’obsidienne. Cette matière était alors le point faible des cornaliens et le seul moyen de neutraliser leurs capacités. En plus, pour les assujettir, ils furent bourrés de psychotropes. Le docteur Monthier avait choisi elle-même les médicaments pour calmer ses patients. Elle avait défini le dosage elle-même pour qu’avec le temps, la mémoire des sujets se disloque et qu’ainsi, ils soient plus manipulables. Son objectif était encore de les sauver, et leur griller la mémoire était selon elle un très bon moyen. Sans mémoire, pas de but à défendre, donc possiblement un retour à la vie normale.

                Le bon docteur et son équipe s’installèrent donc dans la clinique et commencèrent à s’occuper de leurs patients. Ils en tirèrent quelques résultats, mais rien de vraiment intéressant. J.M.C. en était alors conscient et il savait que pour avancer, il devait capturer Marc Langlet. C’est pourquoi la chasse commença.

La clinique Camille de Lellis ouvrit en septembre 1945, recevant toutes les semaines un camion plein de drogues et autres médicaments en tous genres. L’avenir des cornaliens était alors inexistant. Puis, en janvier 1946, tout bascula.

 

FAQ improvisée

  • Mais pourquoi ces gens aux pouvoirs exceptionnels sont-ils restés dans le secret, alors qu’en le communiquant officiellement, ils auraient pu devenir de vraies armes de guerre ?

Tout est une question de confiance. Expliquer les cornaliens à De Gaulle n’aurait fait qu’éveiller sa méfiance déjà très grande. Une solution de fin de guerre avec des supers pouvoirs… Quand aux allemands… allez leur demander…

  • Pourquoi Raphaël Jermont n’a-t-il pas été prévenir les Cornaliens avant qu’ils ne tombent dans le piège ?

Tout d’abord parce qu’il avait déjà beaucoup à faire à protéger Langlet, Montferry et Escadour. Ensuite, son pouvoir a des limites.    

  • Pourquoi, à la fin de la guerre, cette affaire n’est pas remontée au gouvernement ?

A la fin de la guerre, la situation politique en France n’est pas stable du tout. C’est pourquoi tout cela est resté secret.

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