L'Armée des Ombres
Ce serait peine perdue d'essayer de vous donner une méthode claire et facile pour créer votre personnage. Ils étaient tous si différents que définir une méthode de création signifierait que l'on serait capable de définir des types de résistants.
Ici, je ne vais que poser des questions qui vont vous aider à construire votre personnage. Je vous en poserai d'autres au fur et à mesure de nos échanges.
Tout en bas, deux encarts pour parler de deux sujets qu'il me semble important d'aborder...
LES FEMMES DANS LA RESISTANCE
​
Afin d'arrêter le débat avant qu'il ne commence, je tiens à préciser que les femmes ont eu un rôle très important au sein de la résistance. Même si, dans les premiers temps, elles durent se contenter de tâches peu visibles bien qu'essentielles, comme porter des messages, accueillir des réunions ou aider à la propagande, elles ont vite eu accès à des rôles de premier rang, tenant armes et fusils aux côtés de leurs compagnons masculins.
​
Je vous invite à lire le chapitre Femmes et Résistantes du livre de Robert Gildéa "Comment sont-ils devenus résistants".
​
Pour finir, je me permets de citer Marguerite Bonnet, Chef de Libération Sud en Isère, qui fut capturée et interrogée par la Police Française. Lorsqu'on lui demanda pourquoi elle avait pris les armes, elle répondit "parce que les hommes les avaient laissé tomber."
LES RESISTANTS, DES SUPERS HEROS ?
​
Il me semble important de préciser un point important.
Même si les résistants peuvent être dépeints comme des héros bravant tous les dangers, prenant tous les risques pour faire tomber l'ennemi nazi, ils n'étaient pas pour autant des supers héros bombant le torse fièrement et souriant face à l'adversité. La peur faisait partie de leur quotidien. La peur pour eux, pour leurs frères de combat, leurs familles. Ils subissaient le manque de nourriture et la récession autant, voire plus, que les civils non engagés. Chaque jour, chaque moment, était un sujet d'inquiétude. Ils devaient mettre en place des trésors d’ingéniosité pour communiquer, et ils devaient se méfier de tout le monde. La confiance était un luxe qu'ils ne pouvaient s'offrir que rarement.
​
Leur existence était pleine de doute, de méfiance et de peur, que seuls l'espoir de libérer leur pays et l'amour de leurs familles, aidaient à supporter.